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Je ne me considère pas comme une personne à plaindre. J’ai eu la chance de grandir dans un environnement aimant et privilégié. Toutefois, comme chacun d’entre nous, j’ai mes propres fragilités. Les miennes m’ont conduit à l’anorexie et à la boulimie. J’ai été hospitalisée et, bien que j’aie surmonté cette période difficile, une ombre persistante restait en moi. Je me suis adaptée, j’ai fait ce qu’il fallait faire, persuadée qu’il était rassurant de se conformer à des normes préétablies.

J’ai plongé dans cette quête de perfection : un sourire au bon moment, une politesse à une autre occasion, tout en essayant de répondre aux besoins des autres. La pression de réussir, d’être belle, joyeuse, dynamique, équilibrée, et de correspondre aux attentes de la société était omniprésente. Personne ne m’y a réellement poussée ; c’était une voix intérieure qui me dictait ce que je devais être.

J’ai cultivé un besoin de contrôle et un désir de perfection mais cela a engendré des sentiments d’imposture et de sur-adaptation. Je me suis souvent sentie insatisfaite, en proie à une profonde solitude qui rongeait mon être. Mais à quel prix ? La sur-adaptation devient un fardeau. Cette sensation d’être un imposteur, de ne jamais en faire assez. Et cette solitude intérieure qui grignote et abîme…

Puis sont survenues de nouvelles problématiques de santé : fatigue, crises d’angoisse, douleurs, insomnies, et une maladie auto-immune mystérieuse. Après des consultations et des analyses, on m’a souvent dit que tout était dans ma tête. Oui, cela peut être vrai, mais la souffrance persistait.. Avec deux jeunes enfants et un métier, comment tenir ?

J’ai eu la chance de croiser une personne, puis une autre, puis un médecin homéopathe, un ostéopathe, un kinésithérapeute … De thérapeute en thérapeute, j’errais, mais je faisais aussi de belles rencontres. Peu à peu, j’ai retrouvé l’envie d’autre chose, un nouvel élan.

Je me suis mise à chercher un sens à cette quête. Artiste, photographe et retoucheuse d’images, je m’interrogeais : est-il possible d’appliquer mon regard artistique à un autre domaine ?
C’est ainsi que j’ai découvert la naturopathie, un domaine que je ne connaissais pas du tout au départ. Mes recherches m’ont révélé une pratique ancrée dans une philosophie, une science et un art de vivre, s’inscrivant dans des traditions ancestrales.

D’ailleurs, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) classe la naturopathie comme la 3ème médecine traditionnelle mondiale, après les médecines chinoise et ayurvédique. En 1968, le Bureau International du Travail l’a officiellement reconnue et l’UNESCO la considère aussi comme une médecine traditionnelle.

L’OMS définit la santé comme « un état complet de bien-être physique, mental et social ». Selon cette même organisation, « la naturopathie est un ensemble de méthodes de soins visant à renforcer les défenses de l’organisme par des moyens considérés comme naturels et biologiques ».

La naturopathie établit un lien avec tous les aspects du vivant, englobant l’individu dans toutes ses dimensions : : physique, émotionnelle, mentale, spirituelle, sociale et même environnementale. Elle repose sur l’art de préserver sa santé, de devenir acteur de son bien-être et d’utiliser des moyens naturels pour y parvenir.

Le naturopathe joue le rôle d’un véritable éducateur de santé, œuvrant dans un cadre de prévention primaire. Il transmet des clés adaptées et individualisées pour redynamiser les capacités d’auto régulation de notre organisme. Pour cela, il explore les racines profondes des maux pour en révéler les véritables origines et adopte une approche progressive et intégrative.

La naturopathie repose sur 10 techniques spécifiques :
Hygiène alimentaire : diététique, nutrition, rééquilibrages ..
Techniques psycho-émotionnelles : relaxation, gestion du stress, psychothérapies brèves…
Activité physique : yoga, mobilité, arts martiaux, course à pieds…
Hydrologie : bains, douches, thermalisme, bouillote saunas…
Techniques manuelles : massages bien-être, onctions aromatiques…
Techniques réflexes : réflexologies, shiatsu…
Techniques respiratoires : cohérence cardiaque, breathwork,…
Plantes médicinales et compléments alimentaires : huiles essentielles, phytothérapie, mycothérapie…
Techniques énergétiques : soins énergétiques manuels…
Techniques vibratoires : lumière, couleurs, sonothérapie…

En résumé, la naturopathie vise à prévenir la maladie, préserver la santé ou l’optimiser en adoptant un mode de vie plus sain. Elle ne se substitue jamais à la médecine conventionnelle, mais la complète.

Ce que j’ai découvert, c’est qu’en consultant un naturopathe bien formé, on est vraiment entendu et soutenu sur tous les plans. On est orienté vers les chemins les plus adaptés, qu’il s’agisse de conseils, de praticiens ou de médecins. Grâce à ces professionnels communiquant entre eux de manière intégrative, j’ai ressenti ce soutien global, cette écoute bienveillante où chaque aspect de mon être était pris en compte. J’ai enfin eu la sensation de ne plus être en errance et de devoir faire seule des liens qui semblaient ne pas en avoir.

Au fil du temps, j’ai ressenti le désir de me former à cette magnifique pratique, si précieuse et souvent mal comprise.
Il est essentiel de bien sélectionner sa formation et/ou son naturopathe, car cette discipline n’étant pas reconnue en France, n’importe qui peut s’établir en tant que naturopathe. Sur le site de l’OMNES, vous pouvez découvrir des écoles de qualité ainsi qu’un annuaire de professionnels compétents.

J’aspire à guider ceux qui traversent des tempêtes et des incertitudes vers des sentiers plus sereins et éclairés. 

Je vous invite à lire ce guide rédigé par l’OMNES. Il est très complet : https://www.omnes.fr/assets/Uploads/Guide-de-la-naturopathie.pdf